Quelques mots d'histoire
Quelques mots d'histoire
En l'an 1120, Burchard, évêque de Cambrai, a fait don des autels du territoire d'Everna et de Scarenbecca dans un acte au chapitre de Soignies. C'est la toute première fois qu'Evere, sous le nom d'Everna, est mentionnée dans l'histoire.
L’origine du mot « Evere » demeure un grand mystère : « ever » signifie « sanglier » en néerlandais (et le village d’Evere avait assurément une ardeur d’avance), il semble néanmoins que ce ne soit pas ce remuant mammifère qui a donné son nom à notre commune. C’est peut-être la proximité de la Senne qui est à l’origine d’un lieu-dit « Abrona » (signifiant « passage d’eau » en celte) qui serait devenu « Averna » et ensuite « Everna ».
Bien qu’il y ait probablement eu des habitations sur le territoire avant cela, il ne reste que peu d’informations à ce propos. Cette année marque donc le début de l’histoire d’Evere en tant que communauté.
Passant des mains d’un seigneur à un autre, citons son appartenance au comté de Louvain et Bruxelles pendant un temps, puis son rôle de fief du Duché de Brabant. Entre autres, puisque ces passations furent nombreuses au cours de l’histoire.
Il semble que le premier seigneur d’Evere soit Henri de Boutersem qui autorisa les habitants du village d’Evere à moudre le grain en 1298. C’est la révolution branbançonne de 1789 qui mettra fin à la seigneurerie d’Evere. Le dernier seigneur d’Evere fut le vicomte Adrien Walckiers de Tronchienne (dont les armoiries, 2 aigles sur un rocher furent intégrées dans celles de la commune).
Principalement à vocation agricole, la petite population éveroise de l’époque se composait principalement de maraîchers. Les célèbres navets d’Evere font la réputation du village jusqu’à la cour de Louis XV qui ne veut sur sa table que les « incomparables » navets d’Evere. Ce sera ensuite l’essor des céréales (qui explique la construction du moulin d’Evere en 1841). Mais les importations massives de céréales des USA et de Russie à la fin du 19 ème siècle obligent les agriculteurs à se réorienter vers l’horticulture et la culture du chicon, dit « witloof », qui fera la reconnaissance du territoire dans le dernier quart du 19 ème siècle.
Se relevant après plusieurs déboires suite aux guerres, Evere commença à s’industrialiser en 1919 suite à l’implantation du premier aérodrome national sur le territoire de Haren.
Mais le vrai boum urbanistique, qui entraîna la disparition de la majorité des terres agricoles, eut lieu après la Seconde Guerre Mondiale suite à une forte explosion démographique.
En 1954, Evere rejoint (avec Ganshoren et Berchem Saint Agathe) les 16 autres communes bilingues de Bruxelles, ce qui lui permit d’obtenir un statut et une administration bilingue, que vous connaissez tous aujourd’hui.